La France s’est engagée à atteindre 32 % d’énergies renouvelables (EnR) en 2030, dans la loi pour la transition énergétique votée en 2015.
En matière de production électrique solaire, la France est en retard en comparaison à d’autres pays européens. C’est le cas, notamment, vis-à vis de l’Allemagne et la Grande Bretagne.
Partant de ce constat, le gouvernement français a lancé le 28 juin dernier le plan « Place au soleil » pour « libérer » cette énergie.

UNE SÉRIE DE PROMESSES VISANT A ACCÉLÉRER LE DÉVELOPPEMENT DU SOLAIRE

Autoconsommation : mesures de facilitation financière et juridique pour les projets d’autoconsommation collective et individuelle.
Solaire thermique : soutien financier supplémentaire de l’État pour les particuliers via l’augmentation de la prime actuelle à l’achat d’un système de chauffe-eau solaire ; nouvelles obligations pour la construction dans le neuf.
Solaire et patrimoine : promesse de facilitation d’implantation des centrales photovoltaïques sur les toitures des bâtiments classés.
Solaire et agriculture : prise en charge par l’État de 40% du prix du raccordement au réseau pour les nouvelles installations sur les bâtiments agricoles.
Visibilité du solaire : création de nouveaux labels « Ville solaire » et « Département solaire ».
– Mise à disposition prochaine pour les citoyens, partout en France, d’un « cadastre solaire« . Il s’agit d’un outil permettant de connaître le potentiel photovoltaïque d’un bâtiment. A titre d’exemple, EnerCit’IF utilise le cadastre solaire parisien, mis en ligne par la mairie de Paris.

Dans le cadre de ce plan différents acteurs privés et étatiques ont annoncé :
– la mise à disposition de terrains (armée : libération de 2000 hectares de friche d’ici 2025 ; SNCF : 500 hectares),
– l’installation de centrales solaires (EDF : 30 GW d’ici 2035 ; Total : 10 GW d’ici 10 ans…).

QUELQUES SIGNAUX POSITIFS, INSUFFISANTS POUR LIBÉRER LE SOLAIRE CITOYEN

Les projets citoyens restent limités à des productions inférieures à 100 kw. Le gouvernement a refusé la demande du syndicat professionnel de l’énergie solaire Enerplan d’augmenter le seuil de puissance de l’obligation d’achat de 100 à 500 kw.
Les projets citoyens de production d’énergie solaire au nord de la Loire restent entravés par l’uniformité des tarifs d’achat de l’électricité. Ces tarifs sont  identiques à ceux des projets du sud de la Loire qui bénéficient d’un ensoleillement 30 % supérieur. Le gouvernement a refusé la régionalisation des tarifs d’achat proposée par des acteurs, comme le Cler.