l’énergie citoyenne

Qu’est ce que c’est ? 

Il s’agit d’une production d’énergie par les citoyens et pour les citoyens. Cette production d’énergie permet des retombées économiques sur le territoire et est donc bénéfique à la communauté locale.

Plus forte est la participation des acteurs locaux aux différents maillons de la chaîne de valeur du projet (et notamment en capital), plus importantes sont les retombées économiques et sociales.

Solaire, éolien, biomasse, tout peut s’envisager et se concrétiser avec des bonnes volontés et du temps.

Une majorité du capital de la structure qui porte le projet est ouvert au financement collectif et le pilotage de l’ensemble est géré par les acteurs locaux dans l’intérêt du territoire et de ses habitants.

4 minutes pour tout comprendre

UN PROJET EXEMPLAIRE, PÉDAGOGIQUE ET EMBLÉMATIQUE DES NOUVELLES FORMES DE COOPÉRATIONS

Enercitif priorise le recours à des panneaux photovoltaïques de fabrication européenne et a innové avec deux centrales solaires installées sur des toitures végétalisées.

Enercitif organise également des actions d’information et de sensibilisation à la transition énergétique auprès des parisiens, en particulier des élèves et enseignants des divers établissements.

Enfin, Enercitif s’inscrit dans le mouvement de l’énergie citoyenne et coopère d’ailleurs étroitement avec :

  • le réseau Énergie Partagée, qui promeut un modèle énergétique décentralisé, maîtrisé par les acteurs locaux et qui fédère près de 300 projets sur l’ensemble du territoire national
  • Tener’IF, filiale d’Energie Partagée qui gère la centrale solaire de la Halle Pajol (18ème), qui a décidé d’entrer au capital de la coopérative,
  • Enercoop, le seul fournisseur coopératif d’électricité renouvelable, qui achète l’électricité produite,
  • la dizaine d’autres projets citoyens franciliens tels que Plaine Energie Citoyenne et Electrons solaires dans le 93 ou Sud Paris Soleil dans le 94

Vous pouvez d’ailleurs retrouver la liste complète de nos partenaires sur cette page.

LE MODÈLE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER DE LA COOPÉRATIVE

ET L’ARGENT DANS TOUT ÇA ?

Un projet d’énergie citoyenne, c’est un collectif de personnes de tous âges et tous horizons qui mettent en commun du temps, des compétences et de l’argent au service d’un nouveau modèle énergétique sobre, renouvelable, local et démocratique. Et d’un point de vue de l’argent justement, comment ça marche ? A quoi sert l’argent collecté auprès des coopérateurs ? Y’a-t-il d’autres financeurs que les citoyens ? Quels sont les bénéfices que les citoyens peuvent espérer de leur investissement ?…

 

COMMENT FONCTIONNE LE MODÈLE ÉCONOMIQUE DANS SON ENSEMBLE ?

Comme l’explique le schéma ci-dessous, les citoyens se rassemblent et apportent une participation financière à la coopérative. Celle-ci peut alors emprunter de l’argent aux banques et investir dans des panneaux solaires photovoltaïques, et ainsi construire sur des toits des centrales de production d’électricité solaire. Chaque jour, l’électricité produite est injectée sur le réseau électrique local (réseau public ENEDIS) et revendue au fournisseur d’énergie Enercoop. L’argent de la vente d’électricité sert à rembourser progressivement l’emprunt bancaire, à payer les coûts d’exploitation des centrales (maintenance, assurance, comptabilité…) et à amortir les investissements sur 20 ans. Chaque année, les actionnaires citoyens décident en assemblée générale la façon de réutiliser les (éventuels) bénéfices, et quelle partie des bénéfices redistribuer aux citoyens sous forme de dividendes (avec un plafond de l’ordre de 3%).

QUELS SONT LES BÉNÉFICES FINANCIERS ET LES RISQUES ASSOCIÉS POUR LES CITOYENS ?

Enercitif a construit un modèle économique qui vise une rentabilité modérée : l’objectif est de verser chaque année un dividende de l’ordre de 1 à 2% (100€ vont ainsi rapporter 1 ou 2€ par an). Il est important de noter que les actions sont bloquées jusqu’en 2023 : il s’agit d’un investissement dans le long terme afin d’assurer la pérennité de la coopérative. Les 3 premières années de lancement de la coopérative, il n’y avait pas de versement de dividendes afin de sécuriser la réussite du projet.

Comme tout investissement dans une entreprise, l’investissement dans la coopérative comporte une part de risque, le capital n’est pas garanti. Néanmoins, le risque est très limité : les revenus de la coopérative sont sécurisés grâce à un tarif de vente garanti par l’Etat sur 20 ans, et les coûts sont maitrisés et essentiellement liés à l’investissement initial.

 

AU-DELÀ DES CITOYENS, QUI PARTICIPE AU FINANCEMENT ?

Aux côtés des citoyens, la Ville de Paris joue un rôle clé : elle co-finance plus de la moitié de l’investissement nécessaire, sous la forme d’une subvention votée par le Conseil de Paris, dans le cadre du Budget participatif. Pour la Ville de Paris, le projet Enercitif est un formidable moyen de mobiliser les citoyens dans la transition énergétique et ainsi de concrétiser la politique climat énergie locale.

Enercitif fait également appel à deux prêts bancaires : un prêt de courte durée auprès du fonds d’investissement citoyen Énergie Partagée Investissement, et un prêt sur 15 ans auprès de La Nef, une banque coopérative et éthique.

De plus, Enercitif bénéficie du soutien de la Région Ile-de-France qui co-finance les études préalables.

QUEL EST LE MONTANT DE L’INVESTISSEMENT ? COMBIEN COÛTE UNE CENTRALE SOLAIRE ?

 L’investissement nécessaire pour construire une centrale solaire dépend de sa taille. Enercitif a jusqu’ici  installé deux types de centrales : des “petites” centrales de 200 m² et des “moyennes” centrales de 600m².

 Les « moyennes » centrales comportent environ 300 panneaux solaires et fournissent une puissance de 100 kWc avec un investissement compris entre 150 000 € à 180 000 €.

 Au total, le premier projet de 9 centrales solaires sur des établissements scolaires de la Ville de Paris s’est élevé à environ 1 million d’euros d’investissement.

La répartition des coûts d’investissement est détaillée dans le schéma ci-dessous :

QUELLES SONT LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES POUR LE TERRITOIRE ?

Au-delà des bénéfices reversés aux citoyens (et non à des multinationales pratiquant l’optimisation fiscale), le projet contribue à créer des emplois de construction et de maintenance des centrales solaires : en effet Enercitif a fait le choix de s’appuyer sur des PME d’Ile de France.

D’autres retombées positives du projet sont impossibles à chiffrer et pourtant tout aussi importantes : les économies d’énergie engendrées par les actions de sensibilisation, le renforcement du lien social entre les citoyens à l’échelle locale, l’essor de la démocratie participative, etc…

LE CONTEXTE PARISIEN

Les objectifs ambitieux de production d’énergie renouvelable produite sur le territoire parisien

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en 2020

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En 2030

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en 2050

LA VILLE DE PARIS ET ENERCITIF AGISSENT ENSEMBLE POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Lors de l’édition du budget participatif de 2016, le projet n°18 « des quartiers populaires à énergie positive » a été retenu par les habitants. Grâce à cela, la mairie de paris a pu apporter son soutien à un projet de coopérative d’énergie citoyenne.

Lors de sa séance du 2 avril 2019, le Conseil de Paris a attribué à Enercitif la mise à disposition des toitures de neuf écoles, collèges et centre d’animation parisiens, pour y installer les premières centrales solaires citoyennes.

toujours dans le cadre du projet “Des quartiers populaires à énergie positive” du Budget participatif, le Conseil de Paris a également décidé d’attribuer un cofinancement décisif, aux côtés des citoyens regroupés au sein de la coopérative Enercitif. Ce projet représente pour Enercitif un investissement global d’environ un million d’Euros.

 La ville de Paris se donne un rôle leader dans le développement de la transition énergétique. Elle a d’ailleurs voté son plan climat et ambitionne d’être neutre en carbone pour 2050.

Un des moyens pour y arriver est de produire une partie de l’énergie consommée directement sur le territoire en développant massivement la production d’électricité photovoltaïque.

La ville de paris étant une ville particulièrement dense où le foncier est très onéreux, il semble assez logique de se tourner vers le photovoltaïque qui peut venir s’installer sur les toits des bâtiments sans créer de nuisances.

Pour commencer, nous envisageons de développer des installations photovoltaïques de petite et moyenne puissance et à terme, des centrales plus puissantes et éventuellement d’autres énergies renouvelables.

Nous visons dans un premier temps prioritairement les bâtiments publics, voir des HLM, en cherchant systématiquement à associer les utilisateurs. Par exemple, avec un projet pédagogique associé à une installation sur une école. Nous ne nous interdisons pas dans un second temps d’autres projets de plus grande envergure.